Notre alimentation se limite aujourd’hui à 70 espèces sur une variété mondiale de plus de 7000. La plupart de ces 70 espèces que
nous consommons aujourd’hui nécessitent un sol très fertile. Ce sont des espèces qui ont été importées il y déjà longtemps et qui nécessitent beaucoup d’intrants (phosphate, azote etc.). Ce sont de plus des espèces pour le plus souvent annuelles, qui demandent un travail important.
Diversifier notre alimentation est aujourd’hui une opportunité d’impacter sur le réchauffement climatique, sur la dégradation des sols et de la biodiversité : les arbres et arbustes absorbent du co2 et nécessitent peu ou pas d’intrants si l’on fait pousser des espèces complémentaires, c’est-à-dire qui s’apportent les unes aux autres les nutriments dont elles ont besoin.
De plus, les espèces sélectionnées sont toutes vivaces, conviennent à nos climats et nécessitent un entretien minimum passé les premières années.
Les forêts-jardins comportent donc plusieurs espèces (à la différence de la monoculture). Elles peuvent être productives et ne nécessitent pas de machines. Le travail de plantation étant réalisé, la forêt-jardin produira pendant des dizaines d’années, les opérations d’entretiense limitant à la récolte, à l’élagage des arbres et à la maintenance des sentiers.
Changer les habitudes alimentaires de la population nécessite un travail de fond, un travail pédagogique qui passe par la découverte de nouveaux goûts et doit être commencé dès l’enfance. Voilà pourquoi nous voulons mettre en place des partenariats avec des écoles, avec notamment la mise en place de pépinières au sein même des établissements scolaires.